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10 ENFANTS _ MAURICE

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Maurice

Maurice Lancrenon

Maurice, né le 17 août 1886 à Châlons-sur-Marne, est le jumeau d’Emmanuel Lancrenon.

Entré à Polytechnique en 1907, il débute sa carrière militaire à Besançon où il est en garnison. Pendant 3 années. Il en garde un souvenir enchanteur avec les multiples excursions étés comme hivers dans ces grandes forêts de sapin.

Maurice, lieutenant d’une batterie du 4ème régiment d’artillerie, est un des premiers à rentrer en Alsace le 7 Août 1914 en détruisant quelques mitrailleuses allemandes qui empêchaient la progression des fantassins. Le 9 août 1914, réglant le tir de sa batterie depuis le haut d’un grand peuplier, se moquant des artilleurs d’en face qui tiraient trop haut, il eu soudain le poignet fracassé par un éclat de schrapnell allemand. Il se retrouvait, la main pendante, l’artère giclant à négocier une descente délicate. Et l’éclat d’obus avait arraché un verre de son lorgnon sans le faire tomber du nez ! Il racontait plus tard qu’il s’était contraint au silence malgré la douleur pour préserver ses hommes.

Rétabli en mai 1915, Maurice rejoignit ses camarades artilleurs dans les Vosges. Son régiment utilisait des canons de 75mm et Maurice constitua aussi une des premières batteries d’artillerie de tranchée composées de crapouillots. A la tête de ces hommes, il a participé à d’importantes opérations dans les Vosges, ainsi qu’à la bataille de Champagne en septembre 1915, de la Somme en 1916, du Chemin des Dames et à Verdun en 1917. Maurice est très fier d’être sur la première liste de décoration de la Légion d’Honneur de 1914.

A l’armistice de 1918, il quitte l’armée et rentre dans l’industrie. A la tête d’une entreprise de Travaux Publics, il a construit pour le compte de la ville de Paris des lots de la ligne de métro 8 qui conduisait à l’exposition coloniale.

Il épouse Suzanne de Mallmann en 1926. De cette union naissent Marie-Françoise, Yves et Jacqueline.

En 1939, il est mobilisé à l’Etat-Major de Paris.

En 1944, son frère jumeau Emmanuel, curé de Saint-Germain-des-Prés, emprisonné par les allemands, était devenu membre du comité parisien de la libération. Suite à un accident, ne pouvant se présenter en 1945, Emmanuel demanda à son jumeau de le remplacer et Maurice fut ainsi élu au conseil municipal de Paris.

Il est président de la commission des finances du département et fait partie de la commission des travaux. Il entre au conseil d’administration de la RATP et en devient Vice-président. Il s’occupe de la création de nouveaux autobus et celle des rames de métro sur pneus. Lors d’un de ces congrès sur les transports, Maurice est invité aux Floralies de Gand. Il en est totalement ébloui et décide d’organiser la même manifestation à Paris. Il crée donc les premières Floralies de Paris au CNIT en 1959 et reçoit à ce titre d’illustres visiteurs.

Dès la fin de la guerre, il cherche à embellir la maison de Juzennecourt. Elle avait été louée à des bûcherons espagnols et un feu de cheminée avait provoqué un incendie du toit. Elle avait aussi été employée pour garder des prisonniers allemands. Il y avait donc fort à faire… Grâce aux dommages de guerre et à son expérience dans les Travaux Publics, il peut réaliser des travaux. Maurice aménage la maison avec goût en achetant des matériaux anciens de la région: la rampe de l’escalier du presbytère de Châtillon sur Marne, une ferme de Clairvaux en ruine pour bâtir la tour, le pigeon du pigeonnier de Gillancourt pour coiffer la tour, ou encore plus tard, les bordures de trottoir de la route en travaux pour les marches du tennis.

Il se retire de la vie active dans les années 1960 et mène une vie paisible entre Paris et Juzennecourt partagée entre lecture, mots croisés, son courrier, sa famille et les anciens du 4ème, le tout parsemé de quelques visites à ses enfants alors à Tunis ou au Caire.

En 1961, son frère jumeau l’oncle abbé Emmanuel meurt et leur attachement était tel que Maurice était certain de disparaître dans l’année qui suivrait. Il meurt le 1er mai 1978 à Paris.