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Pierre est né le 21 octobre 1880 à Dijon. Ancien élève de Sainte-Geneviève à Paris, il est admis à Polytechnique en 1900.
En 1905 il rejoint l’Artillerie Coloniale et opère une mission d’exploration à la frontière du Congo français et du Cameroun. Nommé Capitaine, il dirige en 1910 la construction d’une ligne télégraphique entre Bangui et Fort-Lamy.
Il épouse Marie Noémie Julien le 8 juin 1914 à Saint-Quentin, union de laquelle naîtra le 11 août 1915 un fils, Paul Lancrenon.
Affecté en 1914 à l’Artillerie de la 73ème division, il combat en Lorraine, dans la Woëvre et à Verdun. Commandant de batterie puis chef d’escadron au 12ème régiment d’Artillerie, il est cité à l’Ordre de l’Armée le 12 février 1916 pour la Légion d’Honneur. Excellent officier qui joint à une remarquable valeur professionnelle une activité et une bravoure dont il a donné de maintes preuves dans les colonies françaises et depuis le début de la guerre.
Cité à l’ordre de la division le 21 octobre 1916 : “Commandant de batterie de grande valeur, d’un courage et d’une audace éprouvés, choisissant les postes d’observation les plus avancés pour régler ses tirs. Le 1er septembre 1916 s’est porté dans une tranchée de première ligne évacuée pour diriger plus sûrement sur la ligne ennemie un tir de destruction précis dont l’efficacité a été constatée.”
Cité de nouveau à l’ordre de la division le 1er avril 1917 : “A exécuté plusieurs missions périlleuses en préparant des tirs de concentration. Au cours de l’une d’elles, blessé sérieusement le 1er mars 1917, a refusé de se laisser évacuer. A continué le travail de préparation et les jours de l’action du 6 et 8 mars 1917 et a dirigé le tir de l’artillerie d’appui avec une grande compétence, contribuant ainsi dans une large mesure au succès du coup de main.”
Pierre Lancrenon est mort pour la France sous le feu ennemi en 1917, à la côte 304 à Verdun. Il avait été vu vivant pour la dernière fois le 28 juin 1917. Son deuxième enfant, Simone Lancrenon, est née le 24 octobre 1917.
Il a reçu la Croix de Guerre avec palme & étoiles ainsi que la Médaille coloniale du Tchad et de l’Afrique équatoriale française.